L’escalade d’Erdogan contre l’Europe

Rien ne semble arrêter Recep Tayyip Erdogan, engagé dans un affrontement d’une rare violence verbale contre l’Union européenne et désormais contre son responsable politique le plus puissant : Angela Merkel. Après avoir été accusée de « soutenir les terroristes » pour son refus de livrer à Ankara quatre mille cinq cents dossiers de « terroristes présumés », la chancelière allemande est désormais dépeinte en héritière du IIIe Reich. « Tu as eu recours en ce moment à des pratiques nazies », a lancé, le 19 mars, le président turc, feignant de s’adresser à la chancelière lors d’un discours télévisé. Pour le chef de la diplomatie allemande, Sigmar Gabriel, « une limite a été franchie ».L’escalade verbale à laquelle se prête, depuis plusieurs semaines maintenant, les autorités turques, répond principalement à un calendrier politique interne. Recep Erdogan, mène actuellement une campagne délicate en vue du référendum constitutionnel du 16 avril. En cas de victoire du « oui », le tempétueux président turc installerait un régime présidentiel privé de réels contre-pouvoirs – Parlement sous la menace d’une dissolution du chef de l’Etat, indépendance de la Justice minée par les nominations décidés par l’exécutif  - et dérivant encore un peu plus vers l’autoritarisme. Reste que les sondages annoncent un résultat extrêmement serré. L’arithmétique électorale, la progression des idées nationalistes dans le débat public local et le rejet c ...

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