Les trois jours des gouverneurs de l’Agence juive auprès des juifs de France
Appréhender la situation des juifs dans un pays devenu prioritaire pour l’Agence juive, c’était le souhait de Natan Sharanski et la feuille de route fixée à ses 120 gouverneurs du monde entier. Pour beaucoup, le président de l’Agence juive le premier, « le judaïsme européen vit un moment dramatique de son histoire » et la situation des juifs français est « très préoccupante ». Un certain nombre de gouverneurs venaient cette semaine à Paris avec une vision alarmiste du judaïsme français. Trois jours durant, les échanges avec le leadership français et les visites de lieux emblématiques de la communauté juive ont sans doute apporté de la nuance et de la complexité à une réalité beaucoup moins simple qu’elle n’y paraît. Pour Daniel Benhaïm, le directeur de l’Agence juive en France, la complexité s’est entendue au sens de la diversité. « Les administrateurs ont rencontré différentes voix du judaïsme français : des responsables communautaires, des rabbins, mais aussi des élèves d’écoles juives et des intellectuels. Ces personnalités n’avaient pas évidemment les mêmes enjeux mais leurs analyses ont donné une vue d’ensemble des défis du judaïsme français ». Il faut rappeler que c’était un peu le monde global juif qui était réuni à Paris. Le Conseil des gouverneurs est composé de 120 délégués : 50 % de représentants de l’Organisation Sioniste Mondiale, 30 % du Keren Hayessod et 20 % des Fédérations Juives d’Amérique du Nord. Ce Conseil se réunit trois fois par an p ...
