Les tours de magie du professore Draghi

Une fois n’est pas coutume… Dans ce vaste monde qui, pour la première fois, traverse une épreuve doublée d’une conjoncture véritablement mondiale, le centre des affaires s’est déplacé. Il n’est soudain plus au Moyen-Orient « compliqué », ou encore dans l’Amérique « dominante », mais véritablement chez nous – en Europe ou, plus précisément encore, à la porte d'à côté. A Rome, plus précisément.Quand nous disons « Rome », selon un distinguo entré dans le jargon diplomatique, nous ne pensons pas, une fois encore, à Rome-Vatican, à la capitale du catholicisme, mais à Rome-Quirinal, c’est-à-dire, depuis 1870, à la capitale officielle de l’État italien unifié, dont, par ailleurs, bien des institutions économiques demeurent au nord, à Milan en particulier, Foro Bonaparte. Cap sur l’Europe-puissanceLa véritable raison sociale du patronat italien n’est autre que le tsar de la Banque centrale européenne, Mario Draghi. C’est ce dernier, je l’espère intensément, qui redonnera enfin au foro Bonaparte son ambition de refonder une Europe-puissance qui sera ancrée dans la réalité de la monnaie commune, et sera la concrétisation heureuse des espoirs clairement formulés par Hubert Védrine, alors ministre français des Affaires étrangères, tandis que Jacques Chirac était à la tête de l’État et Lionel Jospin à la tête du gouvernement – deux personnalités que Védrine était parvenu à faire converger sur ses espérances européennes modérées.Draghi, tout comme dans une grande pièce de Shakespeare, a pourtant bien mal débuté sa jeunesse aux yeux de tous les tenants de la « political correctness »…Homme à tout faire de la banque Goldman Sachs, Draghi, tout comme son ami Felix Rohatyn qui finit sa carrière ambassadeur ...

Vous devez être connecté(e)(s) pour accéder au contenu du journal

Je me connecte

Supplément du journal

Petites annonces

Votre annonce ici ? Ajouter mon annonce

Publicités

Bouton retour en haut de la page

Vous ne pouvez pas copier le contenu de cette page