Les religions s’engagent pour le climat
« Nous, dans le judaïsme, nous avons soixante jours par an sans voiture, entre shabbat et les fêtes. Je dis ça pour que les uns et les autres puissent prendre exemple ». La salle est hilare. Avec sa saillie, le grand rabbin de France, Haïm Korsia, a fait mouche et résumé l’esprit de la journée au Sénat : les religions ont bien quelque chose à dire sur la préservation de l’environnement. C’est sous le haut patronage du président de la chambre haute, Gérard Larcher, que s’est tenu, jeudi 21 mai, le colloque « Le climat : quels enjeux pour les religions ? », organisé par la Conférence des responsables de culte en France (CRCF), dont le pasteur François Clavairoly assure actuellement la présidence tournante. L’événement marque la première séquence d’une mobilisation qui devrait monter en puissance dans les mois à venir, dans la perspective de la Conférence de Paris (COP 21), un événement qui pourrait voir en décembre les leaders du monde se mettre d’accord sur les grandes lignes d’un accord international sur le climat pour la période post-2020. Les responsables chrétiens, musulmans, juifs et bouddhistes seront ainsi reçus à l’Elysée, le 1er juillet, pour remettre au président de la République un « texte interreligieux », avant de participer à un « sommet des consciences », le 21 juillet, à l’Elysée et au Conseil économique, social et environnemental (CESE).Jeudi, rue Vaugirard, l’assistance est studieuse. Une centaine de personnes écoute des représentants français des religions démontrer, souvent texte à l’appui, que l’enjeu climatique n’est pas né à l’âge capitaliste et trouve plutôt ses racines dans les textes scripturaires. La Tradition – que l’on se revendique de la Torah, des Evangiles ou du Coran – invite les hommes à préserver la nature forgée par D-ieu.Références en bouche, Michaël Azoulay, rabbin de la communauté de Neuilly-sur-Seine et récemment chargé par le grand rabbin de France du suivi des questions de société, expose le rapport du judaïsme à l’environnemen ...
