Les professionnels ne redécollent pas
Touchée de plein fouet depuis mars 2020, la filière touristique fait grise mine. Le brouillard est tel, que la tenue des séjours de Pessah, déjà contraints à l’annulation l’an passé, en raison de la pandémie, ne coule pas de source. Loin de là. L’année 2021 moins pire que 2020 pour le monde du tourisme ? Rien n’est moins sûr. « L’été dernier, on pensait que tout allait redevenir possible. Mais en ce début de nouvelle année, on voit bien que la situation s’est même détériorée avec la récente fermeture des frontières françaises jusqu’à nouvel ordre. Je ne vois pas de sortie de crise pour ce printemps », estime, pour Actualité juive, Jean-Pierre Mas, président des Entreprises du Voyage (EDV).Déjà tous annulés l’an passé en raison de la pandémie, les séjours de Pessah (qui tombe cette année du 27 mars au 4 avril) risquent fortement de vivre une seconde saison blanche consécutive. « On ne le souhaite évidemment pas, mais nous y sommes un peu préparés psychologiquement. Nous allons jouer le jeu jusqu’à la limite de notre engagement. Le reste n’est pas entre nos mains, tente de relativiser Céline Ohayon, à la tête du Club Paradise. La crise que nous vivons paraît sans fin, avec aucune perspective devant nous. Notre séjour à Juan-les-Pins apparaît comme une destination rassurante au vu du contexte. Mais aujourd’hui les incertitudes sont nombreuses. Beaucoup de gens se renseignent mais restent comme paralysés à l’idée d’un prochain confinement ». Benjamin Parienti, le fondateur de Kangourou Club, qui propose cette année des vacances de Pessah à La Grande-Motte ne se fait, lui aussi, guère d’illusions. « Les signaux ne sont pas au vert pour envisager une ouverture. On espère néanmoins avoir des chances de travailler cet été, se projette-t-il. Difficile de se fixer un cap, alors que les mesures gouvernementales s’appliquent qua ...
