Les mots de nos maux…

Il était possible de dresser ce constat terrifiant depuis de nombreuses années, mais cela supposait d’utiliser des mots qui paraissent malheureusement encore tabous aujourd’hui. Un déni de réalité qui nous empêche d’agir face à la menace actuelle. On connaît la phrase attribuée à Albert Camus : « Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde ». Pour notre plus grand malheur, les voix qui se croient autorisées à nous dire comment penser ont longtemps refusé de bien nommer les choses : c’est ainsi que les victimes de discriminations et de racisme ne peuvent pas être à l’origine d’une remontée de l’antisémitisme en France ; de la même façon, certains d’entre eux restent les premières victimes du terrorisme qu’ils pratiquent. Mohamed Merah et Mehdi Nemmouche étaient avant tout des « loups solitaires » qui ont souffert tout au long de leur vie d’un manque de repères liés à l’échec scolaire, au chômage et aux discriminations. Dès lors, le terrorisme islamique est une résultante, une réalité qui n’existe pas pour elle-même. Au lendemain des attentats du 13 novembre qui ont ensanglanté Paris, ce discours était malheureusement toujours présent : alors qu ...

Vous devez être connecté(e)(s) pour accéder au contenu du journal

Je me connecte

Supplément du journal

Petites annonces

Votre annonce ici ? Ajouter mon annonce

Publicités

Bouton retour en haut de la page

Vous ne pouvez pas copier le contenu de cette page