Les mathématiques, une équation insoluble ?

En France, les appels des représentants de l’Éducation, de la recherche et de l’entreprise se multiplient pour sauver l’enseignement des mathématiques et trouver des solutions pour sortir de cet engrenage infernal. La réforme du lycée, en 2019, avait consisté à supprimer les mathématiques du tronc commun en première et en terminale mais constatant la chute du nombre d’élèves dans cette matière, le gouvernement a réintroduit une heure et demie de maths, sous la forme d’un enseignement spécifique, intégré à l’enseignement scientifique (physique et SVT), présent dans le tronc commun. Les notes compteront dans la moyenne du Bac et bien que facultative, tous les lycées de France devront la proposer. Cette « consolisation » est jugée trop légère pour les élèves qui voudraient devenir professeurs des écoles. Mélanie Guenais, coordonnatrice d’un collectif qui regroupe une trentaine d’associations et de sociétés savantes de mathématiques et de sciences rappelle que « pour des raisons vraisemblablement économiques, il avait été jugé plus rentable de supprimer la matière que de former des professeurs pour combler la pénurie. Or, ce correctif du gouvernement ne prend pas le problème à la racine ».Pour l'instant, le ministère de l’Éducation nationale envisage surtout des allègements des programmes de maths en première et en terminale, mais il n'a pas engagé de réflexion sur la structure actuelle du lycée. « Les nouveaux allègements prévus concernant la classe de seconde et la spé math de première montrent que la généralisation des 1h30 de maths pour tous semble déjà actée pour 2023, dans la précipitation et sans cohérence d'ensemble », déplore le collectif qui appelle d’urgence, et dans l’intérêt général, à une remise à plat de la structure du lycée et à la mise en place d’un groupe de travail. Pour les filles, l’échec de la réforme de 2019 est encore plus patent. Leur nombre, en terminale S, est redescendu au-dessous du niveau de 1994. En première générale, en 2021, près de la moitié des filles ont abandonné les maths à la fin de la seconde, alors qu’en 2018, 83% d’entre elles suivaient un enseignement en mathématiques. De son côté, le porte-parole de la classe préparatoire EMC2-Hadamard indique que sa structure « prépare l ...

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