Les Klarsfeld, l’épopée d’un couple qui s’est « hissé au-dessus de lui-même »

Serge et Beate déclinèrent longtemps l’invitation à rédiger leur biographie. En 2012, Serge écrivait en effet à l’éditeur pour exprimer « leur manque de temps à consacrer à pareille tâche », et faisait part de « leur réticence à ne pas prendre une décision définitive en raison de l’absence de besoin et de désir d’être connus intimement ; la conviction qu’il vaut mieux être jugés par la postérité pour ce que nous avons accompli et non pour ce que nous sommes ; notre désintérêt à nous retourner sur notre passé, qui nous prive de la possibilité de nous retourner sur notre psychologie et nos états d’âme lors des péripéties que nous avons connues, notre manque de talent de conteurs, qui ramène notre expression au simple résumé de l’action ; j’en passe et des pires… » Et puis le temps a passé. Comme le confie Serge : « Nous avons, malgré tout fini par remplir le contrat. Nous ne le regrettons pas. Nos petits-enfants et leurs descendants sauront ainsi, sinon qui nous fûmes, du moins ce que nous fîmes. Nous avons appris par l’expérience vécue que nous étions capables de nous hisser au-dessus de nous-mêmes… » C’est ainsi que pour la première fois Serge et Beate livrent ce qu’il en fut de leur combat inouï en utilisant le « je » lors de leurs narrations respectives. Et cela nous vaut un récit haletant de 700 pages qui nous transporte au plus près du vécu de ce couple qui a tant pesé dans l’Histoire du temps présent. L’Oeuvre de Mémoire Nationale construite avec les « Fils et Filles » saluée par les plus hautes autorités de l’Etat, n’aurait pu s’accomplir si Beate, fille d’un soldat de la Wehrmacht, et Serge, fils d’un Juif roumain, assassiné ...

Vous devez être connecté(e)(s) pour accéder au contenu du journal

Je me connecte

Supplément du journal

Petites annonces

Votre annonce ici ? Ajouter mon annonce

Publicités

Bouton retour en haut de la page

Vous ne pouvez pas copier le contenu de cette page