Les juifs belges choqués mais pas surpris
« Aujourd’hui, c’est un jour spécial. Nous sommes tous sous le choc », explique Pinchas Kornfeld, le vice président du Consistoire Central Israélite de Belgique, évoquant les attentats qui viennent d’ensanglanter son pays. « Bien entendu, l’atmosphère est tendue, dit, de son côté, Moshe, un habitant d’Anvers. Mais il n’y a pas de panique. D’ailleurs, on s’attendait tous à quelque chose comme ça ». Non seulement, précise-t-il, parce qu’il était clair que les islamistes radicaux n’allaient pas arrêter leurs activités du jour au lendemain mais aussi, « parce que pendant des années, les autorités n’ont rien fait et que c’est pour cela que les terroristes sont venus s’installer chez nous ».A priori, mais il est peut-être encore un peu trop tôt pour l’affirmer, les attentats de Bruxelles ont fait peu de victimes juives : un hassid originaire d’Anvers a bien été blessé et un autre passager est en état de choc car il était « en plein dans le souffle d’air qui a suivi l’explosion » à l’aéroport. A noter, en passant, que sur place, suite à ce même attentat de Zaventem, une cellule de crise a immédiatement été mise en place, cellule à laquelle participait l’aumônier israélite du lieu.Pour ce qui est de la vie juive au quotidien, mardi, les enfants des écoles juives n’ont pas eu l’autorisation de rentrer chez eux à l’heure du déjeuner et les parents ont été appelés à venir les chercher à la fin des classes. Par ailleurs, comme on approche de Pourim, « nous allons prendre des mesures spéciales, souligne Pinchas Kornfeld. Je ne peux pas m’avancer sur ce que le Rabbinat va décider mais il est sûr que cela aura des répercussions sur ce qui va se passer dans la rue. Ce qui est clair, c’est que ça ne sera pas le même Pourim que l’an passé ». « Pendant des années, les auto ...
