Les Jacob, une famille dans le siècle

Le maître de cérémonie, le grand ordonnateur du Festival de Cannes, Gilles Jacob, est aussi un enfant juif caché, qui a échappé de peu à la Gestapo, côtoyé Chabrol avant de faire du Festival de Cannes l’un des plus grands rendez-vous mondiaux du rêve sur pellicule. Actualité Juive : Quelle est l'origine de la famille Jacob ? Gilles Jacob : Mes grands-parents paternels viennent de Lorraine, ils sont nés à 60 km l’un de l’autre sans s’être jamais rencontré avant que leurs enfants ne se marient. Ma grand-mère paternelle est née à Colmar et ma grand-mère maternelle à Paris. Grâce à Internet, je suis remonté jusqu’au XVIIIe siècle où, dans un petit village de Lorraine où existait une synagogue, mon arrière-arrière-arrière-arrière-grand-père était à la fois boucher, marchand de cuir, puis maître d’école. Comment se passe l'année 1940 pour votre famille ? G.J : Nous étions en Bretagne quand la guerre est arrivée. Mon père, qui était capitaine d’artillerie de réserve, a été rappelé, envoyé au front, puis a été fait prisonnier dès les tout premiers jours de la guerre avec son régiment encerclé par les Allemands, et il a passé trois ans dans un Oflag en attendant d’être rapatrié comme ayant fait la Première Guerre mondiale. De notre côté, nous partons sur les routes ma mère, mon frère et moi ainsi que ma grand-mère maternelle, et ...

Vous devez être connecté(e)(s) pour accéder au contenu du journal

Je me connecte

Supplément du journal

Petites annonces

Votre annonce ici ? Ajouter mon annonce

Publicités

Bouton retour en haut de la page

Vous ne pouvez pas copier le contenu de cette page