Les dernières leçons du Docteur Kissinger

DISPARITION Enfant d’un siècle marqué par la tragédie et la domination américaine, ce « géant de la diplomatie » a disparu le 29 novembre, non sans laisser derrière lui une trace profonde et un vade-mecum de l’action publique, dans un champ international marqué par l’extension des zones de conflictualité, notamment au Proche-Orient. Il était l’une des figures du XXe siècle, l’une des incarnations de la puissance américaine, respectée et redoutée, écoutée mais parfois rejetée, dénoncée, notamment au Moyen-Orient et en Amérique du Sud. Conseiller à la sécurité nationale de Richard Nixon, fonction qu’il cumula à partir de 1973 avec celle de secrétaire d’État américain, Henry Kissinger s’est éteint le 29 novembre, à l’âge de 100 ans, dans sa maison du Connecticut. Cet enfant du siècle laisse derrière lui la marque d’un «acteur et d’un penseur exceptionnel de l’histoire américaine et mondiale dont la trace est encore présente dans l’ordre du monde », pour reprendre les termes choisis par l’Élysée pour lui rendre hommage.Sur les affres et les défis du siècle en cours, le « docteur Kissinger » continuait en effet à se pencher, avec le même réalisme, le même pragmatisme qui caractérisa son action à la tête de la diplomatie américaine, des négociations entre Israël et l’Égypte qui suivirent la guerre de Kippour en 1973 à la signature d'un cessez-le-feu avec le Vietnam, qui lui valut le prix Nobel de la paix 1975 et des critiques vigoureuses.La nouvelle rivalité sino-américa ...

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