Le triomphe de « l’hyperprésident » Erdogan

Cette victoire est-elle une surprise ? Paradoxalement, oui. De nombreux observateurs imaginaient Recep Teyyip Erdogan en ballotage défavorable, contraint à un deuxième tour face à la surprise de cette campagne présidentielle, Muharrem Ince. Un match, vraiment ? Avec 52,5% des voix, contre 31% pour son adversaire, le président turc a prolongé sans faillir son mandat jusqu’en 2023, seize ans après le premier succès national de son parti islamiste AKP, lors des législatives de 2002. Première conséquence de cette victoire : l’instauration d’un régime hyper-présidentiel, sans premier ministre, où M. Erdogan choisira ses ministres, sans contrôle du Parlement, tout en tenant l’institution judiciaire.  « Un des vainqueurs [de cette élection] est l’idée reçue selon laquelle le nationalisme est vendeur en Turquie », note Alan Makovsky, du Center for American Progress, qui met en exergue l’effet électoral positif de l’invasion turque d’Afrin [contre les forces kurdes, NDR], en Syrie, pour le camp Erdogan. Au Parlement, pas de majorité absolue pour l’AKP mais un score net (42%) qui, conjugué aux 11% des suffrages de son allié du Parti de l’action nationaliste (MHP), lui assure de garder la mai ...

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