Le Tikoun Olam par la Tsédaka
Le terme de Tsédaka possède, comme nous le savons, deux significations : il est construit sur la racine « Tsédék », la justice, mais il exprime aussi la charité. Le prophète Isaïe écrit : « Tsion (Jérusalem) sera sauvée par le Droit et ses habitants repentis par la justice » (1,27). Comment comprendre alors que l’idée de charité soit exprimée par le même terme et que la Tsédaka apparaisse comme un acte de justice ?Nous pouvons y répondre par une réflexion sur le fondement du lien social, de l’appartenance à une communauté et de la participation à l’histoire du peuple et à sa destinée. Ce lien social est fondé sur la justice, centre de préoccupations des prophètes et de leurs remontrances au peuple. Elle ne concerne pas les rois et les prêtres seulement, c’est-à-dire l’ordre politique et l’ordre religieux. Elle s’adresse à chaque personne qui se trouve également responsable des injustices commises par ses notables.Et comment peut-on vivre dans une communauté au sein de laquelle des coreligionnaires sont dans le besoin car ils ne mangent pas à leur faim et qu’ils sont dans l’impossibilité de permettre à leurs enfants d’étudier en toute sécurité matérielle ? C’est bien cette co-responsabilité partagée avec les autres et avec les notables qui engage chacun à réparer cette injustice.Les enfants nés dans une famille démunie sont ...