Le retour de Savta à Auschwitz

Rachel Roth, 94 ans, surnommée « Roma » et appelée « Savta » par sa famille (grand-mère, en hébreu) a été invitée comme survivante, à l’occasion des 75 ans de la libération du camp d’Auschwitz,le 27 janvier 2020. Venus d’Israël, des États-Unis, de France, d’Allemagne et d’Afrique du Sud, ses enfants, ses petits-enfants, ses arrière-petits-enfants et ses cousins, sont 40 à l’accompagner. Débarquant de France, Adam, 26 ans, petit- cousin de Roma, la distingue à l’aéroport, juste arrivée des États-Unis devant de nombreuses caméras et des micros. A travers cette affluence, il comprend que le nombre de survivants est faible. Avec eux, nous nous réunissons, ce vendredi 24 janvier, au cœur de l’ancien ghetto de Cracovie pour un allumage des bougies avant de nous rendre à la synagogue. Adam encore est emporté par la ferveur de l’office qui démontre… que nous sommes vivants en Pologne. Après chaque dîner, Éli Tur-Paz, notre remarquable guide israélien de Yad Vashem interroge sur un sujet différent. Ce premier soir, il sollicite nos premières impressions. « Aujourd'hui j'ai vu la force des survivants, des gens qui n'abandonnent jamais ». « Ce que racontait Savta se concrétise maintenant. Elle a écrit un livre Here there is no why (« Ici, il n’y a pas de pourquoi ») qui a tout mis en ordre. Et maintenant je vois comment l’histoire a commencé ». « Nos enfants ici présents en ont marre d'entendre parler de la Shoah, je sais maintenant qu'à leur tour, ils raconteront ». Pendant ces cinq jours, parfois sans comprendre l ...

Vous devez être connecté(e)(s) pour accéder au contenu du journal

Je me connecte

Supplément du journal

Petites annonces

Votre annonce ici ? Ajouter mon annonce

Publicités

Bouton retour en haut de la page

Vous ne pouvez pas copier le contenu de cette page