Le procès de Georges Bensoussan, chambre d’écho de l’antisémitisme et de « la situation de la France »

« Ce soir, Madame la présidente, pour la première fois de ma vie, j’ai eu la tentation de l’exil ». Mercredi 25 janvier, la 17e chambre du tribunal de grande instance de Paris s’est mise à parler d’histoire, personnelle et collective. Non pas quand un célèbre académicien a détaillé son état civil. « Je m’appelle Alain Finkielkraut. Je suis né le 30 juin 1749, à Paris ». Appelé à témoigner en faveur de l’historien Georges Bensoussan, poursuivi pour « provocation à la haine raciale », le philosophe s’est finalement repris, dans un rire général. Non, l’essentiel se jouait évidemment ailleurs. Au terme de douze heures d’audience, c’est de l’évolution de l’antisémitisme et, par-delà, de l’état de la société française, dont ont fait écho, en creux, les acteurs d’un procès largement relayé par les médias et les réseaux sociaux. « La question est de savoir dans quelle mesure Bensoussan dit vrai : oui ou non, la France est-elle en train de se fracturer ? », résumait M. Finkielkraut. Les propos mis en cause par le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), à l’origine du signalement dont s’est saisi le parquet, ont été tenus lors de son émission « Répliques », sur France-Culture, le 10 octobre 2015. « C’est une honte que de maintenir ce tabou, à savoir que dans les familles arabes en France, et tout le monde le sa ...

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