Le prince héritier saoudien qui mène la guerre à l’Iran

En désignant, par 31 voix contre 3, Mohammed Ben Salman comme prince héritier, le 21 juin, le conseil d’allégeance saoudien a fait entrer le royaume dans une nouvelle ère. Le changement d’époque se lit d’abord sur les visages. « MBS » est un trentenaire ambitieux (31 ans) quand les derniers souverains accédaient au trône à un âge avancé : Fahd (61 ans en 1982), Abdallah (81 ans en 2005) et Salman (80 ans en 2015). Ce dernier, considéré très vite par les spécialistes comme un roi de « transition », avait déjà engagé les germes de ce renouvellement générationnel en héritant du pouvoir il y a deux ans. Son choix d’écarter son demi-frère, Muqrin, pour nommer Mohammed Ben Nayef prince-hériter avait marqué une rupture nette dans les usages. La tradition voulait en effet que le pouvoir se transmette entre les fils du fondateur du régime, Ibn Saoud, en 1932. En plaçant aujourd’hui le fils aîné de sa troisième femme en position préférentielle, Salman, à la santé déclinante, met la dernière main sur la refonte de l’élite politique saoudienne. « Il marche avec une canne et, lorsqu’il rencontre des responsables étrangers, s’installe devant un écran d’ordinateur pour se souvenir de ses sujets de discussion », rapporte Simon Henderson, chercheur au Washington Institute. « Autrefois réput ...

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