« Le plus grand premier mandat présidentiel de l’histoire » ?
Les États-Unis et le reste de la planète viennent de suivre, en direct sur nos téléviseurs, un événement sans précédent. A Washington, une manifestation a dégénéré. Le Capitole, là où siègent le Sénat et la Chambre des représentants, là où s’exerce le pouvoir législatif de la plus grande puissance du monde, là où la démocratie règne sans partage, a été envahi par des manifestants excités, violents, prêts à tout. Était-ce une poussée de fièvre, la démonstration de l’Amérique fracturée, une insurrection populaire ou populiste préparée ou spontanée ? En tout cas, c’est du jamais vu aux États-Unis. On aurait pu croire qu’un film de science-fiction nous était proposé. Nous ne pouvions pas croire nos yeux. Et pourtant …Incontestablement, Donald Trump porte la responsabilité de ces désordres. Depuis le 3 novembre, le jour des élections présidentielles, il ne cesse de répéter que les fraudes l’ont privé de la victoire, qu’il l’a emporté sur son concurrent démocrate, qu’il faut recompter les bulletins pour découvrir les malversations dont il a été la victime. Et pourtant, les autorités politiques des États, qu’elles soient républicaines ou démocrates, les tribunaux et la Cour suprême, elle-même, n’ont découvert aucune malversation. Donald Trump s’est entêté dans ses dénonciations et ses protestations. Il a encouragé un grand nombre de ses électeurs à manifester. Il leur a désigné le Capitole, où les élus allaient proclamer les résultats définitifs des élections présidentielles – sauf à leur demander, une fois les violences enclenchées et contenues, de rentrer chez eux. Contrairement aux traditions, le président sortant n’assistera pas à l’intronisation du président élu. Aujourd’hui, les démissions se succèdent au sein de la Maison-Blanche. Les adversaires du président réclament son départ immédiat, voire sa mise en jugement. Twitter et Facebook ne veulent plus de ses messages. Alors, que reste- ...
