Le Labour englué face à la « question juive »

L’opération déminage a fait pschitt. En répondant à l’invitation des Amis travaillistes d’Israël, le 27 septembre, Jeremy Corbin espérait faire coup double. Réélu triomphalement à la tête du Parti travailliste anglais trois jours plus tôt (61,80% des voix) face à Owen Wilson, l’occasion lui était offerte de panser les plaies d’un Labour divisé par les polémiques incessantes sur l’antisémitisme croissant de ses membres, et de camper, enfin, le rôle du rassembleur. Las, sa défense de la « solution à deux Etats » ou son « opposition à toute forme d’antisémitisme où que ce soit » ont paru bien timides au regard de la crise que traverse la gauche anglaise sur cette question qui lui vaut désormais d’être boudé par la quasi-totalité des électeurs juifs du pays.Passe encore qu’un clip de campagne pro-Corbyn ait classé au rang de foutaise l’accusation d’une poussée d’antisémitisme au sein du parti de gauche. Qu’un membre juif du parti, Mike Katz, ait été sifflé lors d’une conférence pour avoir déploré que le Labour ne soit plus « considéré comme une maison accueillante pour les Juifs ». Non, au feuilleton d’un parti enkysté par la dérive antijuive de sa frange de gauche s’est greffé un appendice autrement plus dévastateur : l’affaire Jacky Walker. Vice-présidente de Momentum, le courant pro-Corbyn du Labor, cette militante des droits de l ...

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