Le KKL sous pression
«Bibi ! Tu te prends pour qui ? » : dimanche matin, les employés du KKL étaient plusieurs centaines sous les fenêtres du Premier ministre à crier leur colère. Depuis quelques jours, c'est la guerre ouverte entre le Keren Kayemet LeIsrael et le gouvernement israélien. Le projet de loi du KKL, approuvé le 8 novembre en Commission des Finances de la Knesset, met l'organisation devant un ultimatum : soit elle reverse à l'Etat 65% de ses revenus, soit elle perd immédiatement l'exemption fiscale dont elle bénéficie depuis la création du pays et qui lui sera retirée dans tous les cas au plus tard en 2024. L'an dernier, le KKL avait accepté de reverser à l'Etat 2 milliards de shekels contre l'engagement qu'il n'aurait plus rien à payer jusqu'en 2021. Mais le ministère des Finances a exigé une rallonge de 2 milliards supplémentaires pour 2018. Le KKL a répondu qu'il n'en donnerait qu'un seul. Si cette crise n'est pas la première, elle est certainement la plus grav ...