Le Hezbollah en première ligne en Syrie
Il y a d’abord la rumeur qui court : Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, aurait été victime d’une crise cardiaque. L’ « information » se répand si vite sur les réseaux sociaux que le leader chiite se voit contraint de sortir de l’ombre une première fois pour faire taire ce qu’il décrit comme un instrument de « guerre psychologique ». « La vie est entre les mains d’Allah et je ne souffre d’aucun problème de santé » déclarait-t-il le 17 mai, dans un discours retransmis par la télévision Al-Manar, contrôlée par l’organisation libanaise. En ce mois de mai, le leader terroriste a visiblement beaucoup de choses à commenter. L’homme est pourtant connu pour sa discrétion, se méfiant d’une élimination par un avion de chasse israélien, comme son prédécesseur Abbas Moussaoui, en février 1992. Mais la situation stratégique est grave. « Le danger qui nous menace est une menace similaire à celle de 1982 [l’année de déclenchement de la première guerre du Liban, NDR] » avertit Nasrallah quelques jours plus tard, dans un discours devant le haut-commandement de l’organisation.Cette profusion rhétorique trahit l’inquiétude qui traverse les rangs chiites face à la poussée des opposants à Bachar El Assad, allié du Hezbollah et de l’Iran. Le régime alaouite a vu se réduire ces dernière ...