Le Hamas ou le chaos
« Bibi, ouvre les yeux, tout le sud est en feu ! ». Les habitants de l'ouest du Néguev en ont assez. Dimanche soir, ils étaient plusieurs centaines à monter à Tel-Aviv pour crier leur ras-le-bol sous les fenêtres du ministère de la Défense, où se réunissaient les membres du cabinet de sécurité. Les fumées des incendies quotidiens depuis près de sept mois, les émeutes sur la barrière de sécurité, les sirènes au milieu de la nuit et le week-end du 26 octobre qui a encore sollicité leurs nerfs déjà durement éprouvés. Plus de 40 alertes en 12 heures, le sifflement des roquettes et celui des missiles du Dôme de Fer, l'attente de l'explosion, tout cela dans un espace de quinze secondes. Cette fois, il n'y a eu que des blessures légères, résultat de chutes dans la course vers les abris. Mais il y a de plus en plus de personnes souffrant de troubles post-traumatiques. Dans ce conflit qui ne dit pas son nom, les Israéliens du pourtour de Gaza ont l'impression d'être des citoyens ...
