Le grand jeu de Joe Biden
Dans l’océan d’incertitudes encore bien réelles en Amérique, agrémentées de toutes les « fake news » dont Trump est devenu aujourd’hui le champion du monde toutes catégories, des certitudes parfaitement rationnelles émergent. Celles-ci nous permettent bel et bien de nous tracer un parcours beaucoup plus clair de la situation politique actuelle, laquelle influence de manière définitive les comportements fondamentaux des autres principaux acteurs de la politique mondiale : l’Angleterre, la Russie, la Chine, Israël et même notre chère France, que l’on aurait tout à fait tort de sous-estimer.L’élection de Joe Biden est intervenue dans un climat littéralement optimal : sa victoire est évidemment incontestable, et sa légitimité, fortement rehaussée par la prise en compte des très nombreux votes par correspondance (que beaucoup d’électeurs ont redoutés, en raison des habitudes de fraudeur du président sortant Trump). Du reste, reconnaissons d’emblée que Trump s’est montré beau joueur en ne choisissant pas de recompter les votes litigieux ici ou là, mais en optant pour la voie quasi impossible du contentieux devant la Cour suprême. Il était sans doute bien conscient qu’il permettait ainsi, dès ce mois de janvier, la prestation de serment de Joe Biden et un processus de normalisation qui, dans le cadre d’une quasi-guerre civile froide virtuelle, ouvrait en fait la voie, à l’horizon de 2025, à un match retour où sa fille préférée, Ivanka, étroitement alliée à son partenaire Jared Kushner, tout aussi juif convaincu que républicain pragmatique, conserverait des chances relativement sérieuses. L’adieu au tiers-mondisme de la gauche américaineMalgré sa tonitruance, il est certain que Donald Trump a préféré quitter un saloon un peu survolté où toutes les cartes du poker avaient été biaisées, en couvrant sa sortie, mais sans insulter l’avenir. Et l’avenir est don ...
