Le djihad archéologique

Le 21 mai 2015, les loups sont entrés dans Palmyre. Après avoir sévi en Irak, en saccageant le musée archéologique de Mossoul et en pillant les sites antiques de Ninive, Nimroud et Hatra, les hordes de Daesh menacent désormais un autre haut-lieu du patrimoine culturel mondial, cette fois-ci en Syrie. L’Etat islamique a toutefois promis de préserver le site mais de détruire les statues qu’il contient. Consciente de la gravité des atteintes, Irina Bokova a tiré la sonnette d’alarme. « Nous devons mettre des mots sur ces actes : c’est un nettoyage culturel », a-t-elle affirmé. L’expression de « nettoyage culturel » par la directrice générale de l’UNESCO n’est pas anodine ; elle rappelle « nettoyage ethnique » et confère aux saccages et aux pillages le caractère de « crime de guerre », voire de crimes contre l’humanité. « A travers ces destructions, a-t-elle estimé, Daesh veut détruire les peuples car la culture porte la dignité des peuples, leur histoire et leur avenir ».Toutefois, le vandalisme djihadiste n’est pas l’expression d’un nihilisme, mais l’interprétation radicale de deux points longuement discu ...

Vous devez être connecté(e)(s) pour accéder au contenu du journal

Je me connecte

Supplément du journal

Petites annonces

Votre annonce ici ? Ajouter mon annonce

Publicités

Bouton retour en haut de la page

Vous ne pouvez pas copier le contenu de cette page