Le dernier souffle de Barack Obama
C’est un étonnant paradoxe : alors que les résultats des midterm du 4 novembre sonnent comme une défaite sévère pour le Parti démocrate, sa direction a peut-être trouvé une forme de répit en analysant le taux de popularité du mouvement auprès de l’électorat juif. En dépit des crises à succession entre Washington et Jérusalem, les Juifs américains continuent de voter massivement pour les forces démocrates. Selon deux études publiées par le lobby de gauche J-Street et l’institut de sondage Pew Research, entre 66% et 69% des sondés répondant à ce profil ont voté pour des candidats démocrates mardi dernier. La déception est grande pour les républicains, même si le « Grand Old Party » disposera néanmoins de la majorité au Congrès (242 sièges à la Chambre des représentants, au moins 52 sur 100 au Sénat). Pour convaincre une partie de l’électorat juif, le parti espérait surfer sur la vague du « nobama », accusant le président américain d’être hostile aux intérêts israéliens. Le milliardaire Sheldon Adelson, argentier des conservateurs et proche de Binyamin Netanyahou, avait investi pas moins de cent millions de dollars pour soutenir les candidats pro-israéliens et pourfendeurs de Barack Obama. Pas suffisant néanmoins pour renverser la tendance structurelle. Selon les chiffres de la Pew, repris par Haaretz, les candidats républicains n’ont obtenu que deux points de plus (33% au lieu d ...
