Le Crif, 70 ans d’actions

Qui aurait imaginé en cet été 1944 que le Conseil représentatif des israélites de France, créé à la force du poignet par les forces résistantes juives, deviendrait soixante-dix ans plus tard, l’une des « forces vives de la Nation » ? Le Crif, transformé rapidement en Conseil représentatif des Juifs de France, occupe aujourd’hui une place de choix dans l’histoire des Juifs de France depuis la Libération. Incontournable, il s’est installé dans le paysage communautaire, politique, et médiatique français. Dans quelle position ? « Institution représentative », « groupe d’intérêt », « lobby juif » : le Crif a suscité ces trente dernières années de nombreuses interrogations et alimenté parfois les spéculations les plus nauséabondes. Certains, à l’image de l’ancien Premier ministre Raymond Barre, l’ont accusé de monter des « opérations indignes » ; d’autres, façon Dieudonné-Soral, le vouent aux gémonies et le portraient en force obscure tenant les rênes de la France. Le Crif n’a pas fini d’intriguer. L’ouvrage du sociologue Samuel Ghilès-Meilhac, « Le Crif. De la Résistance juive à la tentation du lobby », (2011, Robert Laffont) en a même fait un objet d’histoire, remontant le fil de la construction d’une voix juive, de plus en plus politisée, dans la Cité, cantonnant au fur et à mesure le Consistoire aux sujets religieux.Prendre en compte la rue juive, ses différentes tonalités  Mais avant d’être un objet, le Crif est d’abord parvenu, au fil de ses succès et des c ...

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