Le compte du ‘omèr, ou de la pluralité vers l’unité
Le deuxième soir de Pessa‘h, nous commençons de compter « le ‘omèr », jusqu’à la fête de Chavou‘oth, conformément à l’injonction divine (Wayiqra 23, 15) : « Vous compterez pour vous – du lendemain de la fête, du jour où vous aurez apporté le ‘omèr du balancement – sept semaines ; elles seront complètes. » Nos Sages s’interrogent sur cette mitswa : en inclut-elle deux en ce qu’elle consiste à compter conjointement les semaines (7) et les jours (49) ? Ou, selon l’opinion de Maïmonide, s’agit-il d’une seule et même mitswa ?Sur le verset de la Genèse (1, 5) : « Il fut soir, il fut matin – jour “un” (è‘had) », nos Maîtres se demandent pourquoi il n’est pas question du « premier jour » (yom richon), comme, dans la suite du récit de la Création, où la Torah emploie des nombres ordinaux : « deuxième jour », « troisième jour », etc. Et de répondre que Dieu était alors unique sur terre, et que rien n’avait encore été créé. Mais tentons de saisir plus profondément la différence entre l ...