Le cas de conscience du Vel d’Hiv
Certes, 8 160 d'entre elles furent envoyées au Vélodrome d'Hiver : il s'agissait des femmes accompagnées d'enfants, mais près de 5 000 autres, adultes sans enfants, furent conduits directement dans les camps de Drancy, Pithiviers et Beaune-la-Rolande. On comprend donc que l'expression utilisée initialement pour désigner cette opération policière était « la Grande Rafle », jusqu'à ce que paraisse en 1967, à l'occasion du cinquantenaire de l'événement, un livre signé par Claude Lévy et Paul Tillard chez Robert Laffont et intitulé « La grande rafle du Vel d'Hiv ». Pour la première fois, en France, des femmes, des enfants, des personnes âgées furent arrêtés et livrés à l'occupant. La plupart des personnes arrêtées étaient des étrangers, mais ce n'était pas le cas d'une partie des enfants nés en France également arrêtés. En vertu des accords conclus entre Carl Oberg et René Bousquet au début du mois, la police française fut chargée des arrestations. Le régime de Vichy porte la responsabilité d'avoir participé à la mise à mort de milliers d'étrangers juifs parfaitement innocents. Certes, en juillet 1 ...