Le 11 janvier : le sursaut et l’avenir

Vive la France ! Jamais je n’avais reçu de l’étranger de tels messages d’appréciation. Il y a de quoi être fier, dans ce pays décrit comme déprimé et désabusé, d’une mobilisation sans précédent pour défendre de manière créatrice (« Je suis Charlie », « les crayons plus forts que les kalaches »), la liberté d’expression comme socle de notre société. Fier aussi des déclarations fortes (« Sans les Juifs, la France n’est plus la France… ») d’un gouvernement et d’une classe politique qui ne peuvent sans mauvaise foi être accusés d’antisémitisme.Mais seuls les mois prochains nous permettront de savoir si le  11 janvier 2015 aura été une date historique et non un sursaut isolé. Dans la communauté juive où les inquiétudes sont grandes, une désillusion aurait des conséquences  irréversibles. Or la sonnette d’alarme a été tirée tant de fois que son mécanisme s’est enrayé.En toute urgence, la sécurité. Les décisions prises par le gouvernement semblent enfin à la mesure des enjeux. Aussi nécessaire qu’attristant, elles sont un rappel pour ceux qui prétendent que l’antisémitisme n’est pas un problème.   Puis le court terme : la police ne dispose pas des « precogs » qui dans "Minority report" détectent les crimes avant qu’ils ne se produisent .Que faire de ces djihadistes potentiels avant qu’ils passent à l’action ? Qu’ils soient 100 ou 5000, leur capacité de nuisance est considérable. Limité par le manque de moyens de protection et de suivi, crûment exposé par les drames de cette semaine, enserré par la lourdeur des procédures légales préventives et ridiculisé par le désastre des incarcérations, devenues écoles de salafisme, l’Etat n’est pas parvenu à éradiquer la menace dans un cadre strictement démocratique.   Mais i ...

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