Laurence Herszberg « À défaut de grands budgets, les Israéliens ont misé sur les scénarios »

Présidente de « Séries Mania », un des plus grands festivals de séries au monde, Laurence Herszberg fait le point sur le dynamisme des Israéliens en la matière. Comment avez- vous découvert les séries israéliennes ? Laurence Herszberg : Lorsque j’ai lancé le festival « Séries Mania », je ne connaissais pas les séries israéliennes et elles ne circulaient pas en Europe et en France. En revanche, je connaissais très bien le cinéma israélien pour avoir organisé un programme « Tel Aviv, le paradoxe » de 85 films au Forum des images que je dirigeais à l’époque. Je suis donc partie de là et de ma connaissance des producteurs et des chaînes de TV israéliens. Depuis combien de temps « Séries Mania » projette-t-il des séries israéliennes ?L.H. : Nous avons été le premier festival à mettre en avant la création sérielle israélienne et ce dès 2010, avec la formidable série BeTipul de Hagaï Levi qui a donné naissance à plus de vingt adaptations dans le monde. La dernière est En thérapie sur Arte et on connaît tous son formidable succès. Cette première projection à « Séries Mania », suivie en 2011 par Arab Labor et Mary Lou de Eytan Fox, a été le début d’une grande histoire d’amour entre le festival et les séries israéliennes, mais aussi leurs créateurs et créatrices. En tout, depuis 2010, pas moins de 28 séries israéliennes ont été projetées dans les salles du festival. Un grand nombre d’entre elles ont gagné des prix prestigieux, comme On the Spectrum, Grand Prix en 2018. Si vous n’avez pas encore eu la chance de découvrir cette « dramédie » qui aborde l’autisme avec une grande justesse, je vous invite à la voir sur le site de France TV ! En 2017, Your Honor gagnait aussi le Grand Prix. On peut actuellement apprécier son adaptation sur TF1, avec Kad Merad et Gérard Depardieu, sous le titre Un homme d’honneur. Quels ont été, pour vous, les temps forts à « Séries Mania » lors des projections des séries et quels ont été les invités ? L.H. : Nous attachons beaucoup d’importance à invi ...

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