L’aumôneries militaire ou la foie au service de la patrie.
« Les aumôniers militaires et la Grande Guerre » et « Abraham Bloch, un grand rabbin dans la Grande Guerre », sont les deux expositions présentées au Centre de documentation de l'École militaire (CDEM), jusqu’au 27 janvier prochain. C’est avec le concours de l’aumônerie israélite des armées et la mairie de Versailles que le CDEM présente actuellement cette double exposition, proposée à l’occasion des commémorations de l’armistice du 11 novembre 1918. Deux expositions complémentaires qui s’adressent aussi bien aux établissements scolaires et aux chercheurs qu’au grand public, susceptible de s’inspirer des bonnes pratiques de l’action des aumôneries.Ces expositions évoquent à la fois le rôle général et souvent méconnu de ces hommes du culte, venus apporter leur assistance sur les champs de bataille ainsi que la figure emblématique du grand rabbin et aumônier Abraham Bloch, symbole de l’Union sacrée par sa vie et sa mort.« Le service des aumôniers, ces militaires non armés, les destinait à la fois au soutien spirituel et cultuel, mais aussi moral et humanitaire des soldats, tandis que leur quotidien à proximité immédiate du front, voire en première ligne, les amenait à par tager de manière intime les terribles épreuves des combattants et, en particulier, à prendre en charge la mort omniprésente au cours de ce conflit inédit par sa nature comme par son ampleur », rappelle le directeur du CDEM, Franck Smith. « Avec le portait d’Abraham Bloch, s’offre d’autre part l’occasion de saisir un parcours individuel exemplaire ainsi que la fonction symbolique de l’aumônier militaire. Sa légende héroïque, initialement forgée par Maurice Barrès et continûment réinterprétée jusqu’à nos jours, l’a en effet durablement institué comme un symbole de l’Union sacrée, incarnant parmi d’autres une figure de sacrifice, d’unité nationale, de tolérance et de fidélité à sa patrie comme à sa foi ...
