L’audience de la dernière chance pour juger Hassan Diab
La cour d'appel de Paris se réunit le 26 novembre pour débattre d'un éventuel renvoi devant une cour d'assises du principal suspect. Hassan Diab qui a bénéficié d'un non-lieu en 2018 a recouvré la liberté et vit aujourd'hui au Canada. Par Martin Perez C'est une audience cruciale qui va se tenir la semaine prochaine à Paris dans l'affaire de l'attentat de la rue Copernic. Probablement celle de la dernière chance de voir se tenir un procès et élucider une affaire vieille de quarante ans. La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris va débattre d'un éventuel renvoi en cour d'assises d'Hassan Diab, qui fait figure de suspect numéro un. Ce sexagénaire est-il ou non l'homme qui, le 3 octobre 1980 à Paris, a confectionné et posé une bombe devant la synagogue de la rue Copernic, tuant quatre personnes et faisant des dizaines de blessés ? L'histoire de ce Libanais d'origine palestinienne est, en tout cas digne des meilleurs thrillers. Etudiant en psychologie, à Beyrouth dans les années 80, il a quitté le Liban après la guerre civile libanaise qui a ravagé le pays du cèdre. Il a refait sa vie au Canada où il a acquis la nationalité canadienne et est devenu un honorable professeur de sociologie à l'université d'Ottawa. Mais en 2005, le juge Jean-Marc Trévidic s'intéresse de très près à l'itinéraire tortueux et au profil de l'universitaire canadien. Le magistrat parisien qui vient d'arriver au pôle anti-terroriste a repris le dossier Copernic quelque peu oublié par ses prédécesseurs. À l'issue d'une enquête de fourmi, le magistrat a retrouvé la trace d'Hassan Diab et recueilli de nombreuses charges faisant planer une lourde suspicion sur le professeur de sociologie d'Ottawa. Selon la thèse désormais privilégiée par les enqu ...
