Lassana Bathily : « Yohan Cohen était plus qu’un ami. C’était un frère »

Actualité Juive : Comment avez-vous vécu cette semaine de commémoration des attentats de janvier 2015 ? Lassana Bathily : C’était important. Cela nous a beaucoup aidés. Je n’avais pas vu certains de mes anciens collègues depuis l’attaque. Les cérémonies ont permis de nous réunir et d’être présents au côté des familles.A.J.: Vous revenez dans votre livre sur votre parcours à l’Hypercacher. Qu’est-ce que vous retenez de cette période de votre vie ? L. B. : L’Hypercacher me manque beaucoup. On avait une bonne équipe, solidaire, malgré nos faibles salaires. A l’époque, je préférais être à l’Hypercacher plutôt qu’à la maison. Il y avait une bonne ambiance. C’était comme une famille.A.J.: Auriez-vous accepté de continuer à y travailler après l’attaque ?L. B. : Oui, à condition que l’on me propose de m’élever dans la hiérarchie de l’entreprise. J’ai pensé qu’en obtenant ma naturalisation un nouvel emploi suivrait. Mais cela n’a pas été le cas. Entre-temps, la Mairie de Paris m’a proposé de suivre une formation en français puis un emploi. A.J.: Le monde entier vous a présenté comme un héros, un statut que vous récusez. Mais on a peut-être négligé dans le même temps que vous aviez été un otage. Est-ce que vous en gardez des séquelles ? L. B. : Cela a été difficile à vivre. Jusqu’ici, j’étais un anonyme, j’avais une vie normale. Après l’attaque, je faisais des cauchemars. Mais le fait de passer du temps avec ma famille m’a fait beaucoup de bien. Mes amis m’ont également beaucoup entouré. J’ai ensuite démarré, en mai, ma formation en français et cela m’a aidé. Tous les otages de l’Hypercacher n’ont pas vécu cette journée de la même manière. Certains ont vu les cadavres, ont été ...

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