L’arme fatale du terrorisme

Dans les Hauts-de-Seine, le 9 août, un Algérien de 36 ans fonce au volant d’une BMW noire contre un véhicule militaire blindé et blesse six soldats de la mission Sentinelle. Le 17 août, c’est au tour de la Catalogne d’être prise pour cible, en deux temps. Une fourgonnette fauche d’abord des civils à Barcelone, sur l’artère touristique des Ramblas. Dans la soirée, des piétons sont visés par une voiture à Cambrils. Revendiquée par l’Etat islamique, l’opération a été menée par une cellule d’une douzaine de personnes. Bilan : seize personnes tués et plus d’une centaine de blessés. Un an après Nice et ses quatre-vingt-six morts, l’attaque à la voiture-bélier s’installe comme un des choix préférentiels du passage à l’acte terroriste. Cette série d’attaques estivales confirme en effet une tendance à la hausse. Pour l’année en cours, sept attaques se rangent dans cette catégorie en Europe (Londres, Paris, Stockholm), contre trois en 2016. La voiture-bélier arrive ainsi derrière les attaques à l’explosif (10 attentats), mais devant ceux à l’arme blanche (5) et à l’arme à feu (4), selon des chiffres publiés par Le Monde. Contacté par Actualité juive, le chercheur Romain Caillet ne constate pas d’insistance récente sur ce mode d’action dans le discours djihadiste. Il avance des motivations plus opportunistes. « Il est évident qu’à l’avenir de plus en plus d’attentats seront commis par des personnes n’ayant pas d’expérience de terrain de guerre », explique ce spécialiste du djihadisme. « Or la méthode de la voiture-bélier a l’avantage d’être simple à exécuter, ne requérant aucun ...

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