L’Arabie Saoudite et la guerre du pétrole pas cher
La chute tarifaire du pétrole n’a pas seulement un impact sur les prix à la pompe. La tendance à la baisse du cours du baril a des implications considérables sur les équilibres internationaux. Avec l’expansion territoriale de l’Etat islamique et les négociations sur le nucléaire iranien, les tensions autour de l’or noir ont constitué l’un des phénomènes majeurs de l’année 2014 au Moyen-Orient. La décision de l’OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole), annoncée le 27 novembre, de maintenir le niveau de la production actuelle indique que cette déflation devrait se poursuivre dans les prochains mois. Les données chiffrées indiquent l’ampleur de l’érosion. Depuis juin, le prix du baril a chuté de 30%. Atteignant péniblement les 70 dollars fin novembre, il est passé cette semaine sous le seuil des 60 dollars. Et la chute continue de la demande, corrélée à l’atonie de la croissance mondiale, ne permet pas d’envisager pour l’heure de rebond. Selon l’OPEP, la demande mondiale devrait s’établir en 2015 en-deçà des 29 millions de barils/jour, soit son plus bas niveau depuis 2003. Les observateurs s’attendaient à voir l’Arabie Saoudite reprendre en main la situation en fermant le robinet à pétrole pour en faire grimper mécaniquement les tarif ...