L’Amérique de Trump face au terrorisme

« Celui qui répond avant d’écouter fait voir qu’il est insensé et digne de confusion », assure le roi Salomon dans le Livre des Proverbes. Une mise en garde à laquelle est visiblement peu sensible Donald Trump. Pour qualifier l’assaillant qui a tué, le 31 octobre, huit personnes et blessé onze autres sur une piste cyclable du sud de Manhattan, le président américain a d’abord évoqué, sur Twitter une « personne malade et déséquilibrée ». Puis, une heure plus tard, avec une légèreté dont il est coutumier, il a repris à son compte l’option terroriste suivie par les enquêteurs. « Nous ne devons pas permettre à l’Etat islamique de revenir ou d’entrer dans notre pays après les avoir vaincus au Moyen-Orient et ailleurs. Assez! », commentait M. Trump. Sa première mesure post-attentat ? L’annonce d’un renforcement des contrôles migratoires. Le fait que l’Ouzbékistan, d’où est arrivé Sayfullo Saipov en 2010, ne compte pas parmi les Etats ciblées depuis le début de son mandat par les décrets anti-migratoires du président républicain, tous retoqués par la justice, passerait presque pour un détail au regard de l’erreur globale d’analyse de la nature « locale » du terrorisme qui touche le territoire américain, selon le chercheur au Washington Institute, Matthew Levitt.  « D’après un rapport de mars 2017 du Département de la sécurité intérieure, la plupart des extrémistes vio ...

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