L’ambivalence du général de Gaulle

par Ariel Kandel Directeur général de Qualita Pour moi, fils de juifs français sauvés durant la Shoah par des Justes des nations français et résistants, il est évident que le général de Gaulle reste le symbole de la résistance de l’État français aux barbares nazis. En tant que juif israélien, d'origine française, qui vit à Jérusalem, c'est plus compliqué… Impossible d'oublier les mots de Charles de Gaulle à notre égard un jour de novembre 1967 : « un peuple d'élite, sûr de lui-même et dominateur ». Que se cachait-il derrière ces mots prononcés quelques mois après la Guerre des 6 jours ? De l'antisémitisme ? Probablement pas. Des intérêts liés aux pays arabes ? Sûrement. Et peut-être quelque chose de plus subtile. Le général de Gaulle voyait dans les juifs un groupe ethnique destiné à être intégré aux pays dans lesquels ils vivaient. Les Français de confession juive depuis Napoléon ont parfaitement joué ce rôle durant de longues années. Mieux ! En 1807, lors de la création du Grand Sanhédrin qui deviendra plus tard le Consistoire, Napoléon posa aux juifs une série de questions pour vérifier leur fidélité et décider si oui ou non il pouvait leur octroyer des droits de citoyens. Au fil des années, des milliers de juifs sacrifièrent leurs vies pour la France « Les juifs ont-ils l’obligation de défendre la France ? » était une des questions posées. ...

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