L’âge d’or évanoui de la sympathie pour Israël

La gauche française ne fut pas toujours gênée aux entournures sur Israël. Jusqu’au tournant de l’année 1967. Avant le tournant scellé par la conférence de presse du général de Gaulle, en novembre 1967, beaucoup de progressistes assumaient leur sympathie pour le jeune État juif. Logique. La commotion de l’antisémitisme nazi avait recomposé, à la Libération, la relation des principaux courants politiques avec le fait national juif. Inutile de souligner l’attachement indéfectible de Léon Blum, chef de la SFIO, au projet d’indépendance stato-nationale du peuple juif : en hommage à la contribution du chef du Front populaire à la cause sioniste, un kibboutz de Galilée fut dénommé, dès 1937, « Kfar Blum » (le village de Blum), devenu depuis une petite localité proche de la frontière israélo-libanaise.Après 1945, le Parti communiste n’échappe pas à ce microclimat favorable au sionisme ; avec une masse critique représentant 25% du corps électoral, la centrale de la place du Colonel-Fabien, comme l’a rappelé Michel Winock dans sa remarquable étude, La France et les juifs, de 1789 à nos jours, s’affirme pro-israélienne. Calqués sur la diplomatie soviétique, les communistes français ont même apporté dans les toutes premières années de son existence un franc soutien au jeune Ét ...

Vous devez être connecté(e)(s) pour accéder au contenu du journal

Je me connecte

Supplément du journal

Petites annonces

Votre annonce ici ? Ajouter mon annonce

Publicités

Bouton retour en haut de la page

Vous ne pouvez pas copier le contenu de cette page