L’abattage rituel dans le viseur de la Cour européenne

Jamais une décision aussi défavorable à l’abattage rituel (chehita) n’avait été prise jusqu’à présent. Bruno Fiszon,grand rabbin de Moselle, vétérinaire et conseiller du grand rabbin de France pour les questions d’abattage, revient sur la décision rendue le 17 décembre par la Cour de justice européenne permettant aux États membres de l’UE d’imposerun procédé d’étourdissement réversible et insusceptible d’entraîner la mort de l’animal. Actualité juive : Dans quelles conditions la Cour de justice de l’Union européenne a-t-elle été amenée à rendre sa décision ? Bruno Fiszon : Un décret de la région flamande (ainsi qu’un autre de la région wallonne) de juillet 2017 modifiait déjà les méthodes d’abattage en introduisant l’étourdissement réversible préalable des animaux. Les communautés juive et musulmane ont estimé que cette décision était une entrave à la liberté religieuse et avaient déposé un recours devant la Cour constitutionnelle belge. Cette dernière a décidé de saisir la Cour de justice de l’Union européenne pour avoir son avis. Le voici rendu. Reste désormais à la Cour constitutionnelle belge d’entériner cette décision. Pourquoi cette décision est-elle préoccupante ? B.F. : La Cour européenne rappelle d’abord que l’abattage rituel sans étourdissement préalable n’est qu’une dérogation. Elle souligne ainsi son caractère précaire et rappelle aussi que les États membres de l’UE ont la possibilité de durcir leur législation vis-à-vis de cet abattage.Elle considère ensuite que le décret flamand établit un « juste équilibre » entre le bien-être animal et le droit de ...

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