La Shoah vue par la BD

Le pari est d'autant plus réussi qu'il est audacieux : transmettre la mémoire indicible du génocide juif par la bande-dessinée. Depuis plusieurs décennies, les débats ont été nombreux pour savoir de quelle manière parler de cette catastrophe et la transmettre au plus grand nombre sans blesser les survivants et leurs descendants. Au Mémorial de la Shoah, une exposition évoque comment le neuvième art s'est attaché et s'attache toujours à la question mémorielle. Depuis les années 1960, la BD a construit et acquis une reconnaissance importante grâce à sa qualité et son hétérogénéité. Elle avait pourtant longtemps été classée dans la catégorie des « mauvais genres », comme la science-fiction et le polar. Du statut de littérature « populaire » sinon « vulgaire », elle a acquis ses lettres de noblesse en devenant un neuvième art. Il fallait en effet y penser : utiliser la bande-dessinée, un support culturel moderne qui a le vent en poupe, pour questionner une mémoire historique douloureuse et sa transmission.La première partie de l’exposition met en lumière l’œuvre des précurseurs : les témoins directs de la Shoah. Ces témoignages contemporains de la Shoah, pour la plupart clandestins, décrivent, crayon ou pinceau à l’appui, l’horreur et l’absurdité du quotidien de ces artistes au cœur de l’enfer. Aucune caméra, aucun texte, n’auraient pu traduire la réalité du pro ...

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