La rentrée iranienne du Congrès américain

55% des Américains s’opposent à l’accord sur le nucléaire iranien conclu le 14 juillet à Vienne. C’est le résultat du dernier sondage de l’institut Quinnipiac Poll, publié en début de semaine. Vilipendé par les sympathisants républicains, le texte n’obtient même pas le soutien franc des démocrates qui ne sont que 46% selon cette étude à lui accorder leurs faveurs. Pourtant, l’optimisme est de rigueur à la Maison-Blanche. Car à défaut de l’appui de l’opinion publique, l’administration Obama est de plus en plus persuadée de pouvoir compter sur sa base parlementaire.Le Congrès, nouveau terrain d’affrontementIl y a quelques semaines à peine, le vent soufflait encore aux Etats-Unis dans le dos des opposants de l’Iran Deal.  Dès la signature du compromis trouvé par les négociateurs de la communauté internationale (P5 1), de l’Iran et de l’Agence internationale à l’énergie atomique, ils taillaient en pièces, de meetings en tribunes dans la presse, le « Joint Comprehensive Plan Of Action ». Ce document d’une centaine de pages, censé assurer le caractère civil du programme nucléaire iranien pendant les quinze prochaines années, souffrait à leurs yeux de failles conséquentes : il reconnaissait la légitimité des installations illégales iraniennes, il prévoyait des garanties insuffisantes en matière d’inspections, il conduisait enfin à la levée des sanctions internationales au bénéfice indirect des Gardiens de la Révolution et des alliés terroristes de Téhéran dans la région. Autant de carences qui imposaient de mener une guerre sans merci pour en bloquer l’application.Objectif « deux-tiers »Le théâtre de l’affrontement était tout trouvé : le Congrès. Par la loi « Corker-Menendez », votée en mai à la quasi-unanimité par les parlementaires américains, l’administration Obama s’était vue contrainte d’obtenir l’approbation des deux chambres législatives en cas d’accord nucléaire avec l’Iran. Déposée par deux élus appartenant à des camps d’ordinaire concurrents, le sénateur républicain du Tennessee et président de la commission des affaires étrangères du Sénat, Robert Corker, et son homologue démocrate du New Jersey, Robert Menendez, cette disposition assurait un droit de regard au Congrès sur ce rapprochement avec Téhéran dont Barack Obama a fait une priorité depuis son arrivée au pouvoir en 2009. Symbole de la convergenc ...

Vous devez être connecté(e)(s) pour accéder au contenu du journal

Je me connecte

Supplément du journal

Petites annonces

Votre annonce ici ? Ajouter mon annonce

Publicités

Bouton retour en haut de la page

Vous ne pouvez pas copier le contenu de cette page