La « longue marche » de Samuel Pisar
Il reste, pour démêler l’écheveau du Moyen-Orient compliqué, une dernière énigme qui se présente à nous : celle du rapport, après tout non élucidé, qui peut relier le défunt Samuel Pisar au groupe cairote, celui des « néo-sabbatéens » que nous avons identifiés à partir du regretté Henri Curiel et de son ami parisien qui officia, longtemps, dans les colonnes du Monde, après avoir gravi de haute lutte les sommets de la diplomatie mitterrandiste, le non moins regretté Éric Rouleau, de son nom de jeune homme, Rafoul.Par une archéologie des courants d’idées qui n’aurait pas déplu à Michel Foucault, ce lien est extrêmement simple, et s’énonce dans un triptyque : Samuel Pisar – Éric Rouleau Barack Obama. Démêlons cette ultime énigme. Une initiative de PisarSamuel Pisar, comme tous les rescapés d’Auschwitz, ayant tout de suite renoncé à retourner sur les ruines de sa Pologne natale en cendres, se décida, comme tant d’autres survivants, à agir.Les Russes avaient libéré le camp d’Auschwitz ; très vite, tandis même que Staline dissimulait ses véritables intentions antisémites, Moscou prenait le parti d’Israël ; ce sont d’ailleurs les services soviétiques qui commencèrent par aider très activement, non seulement la Haganah, mais aussi le groupe Stern, dont faisaient partie des personnalités complexes de l’avenir telles que le philosophe spinoziste, Robert Misrahi, ou, plus incroyable encore, le brave Itzhak Shamir ; à ce dernier, les services secrets du général de Gaulle, ainsi que les services soviétiques, fournirent alors une évasion d’un camp britannique puis une planque égyptienne, grâce à Henri Curiel. Aussi longtemps que le général de Gaulle, même après sa démission de 1946, put maintenir de bons rapports avec les émissaires de Moscou dont Vinogradov, pas de problème… Avec Valéry Giscard d’Estaing Le problème évidem ...
