« La France debout » de Manuel Valls
Rester fidèle à « l’esprit du 11 janvier »Manuel Valls l’a martelé : les hommes politiques ont aujourd’hui la responsabilité historique de répondre à l’appel des citoyens, dont la mobilisation a été historique le week-end dernier. Mais au-delà des Français, c’est bien le monde qui regarde la France mener au premier plan le combat pour la défense de la démocratie. « Les soutiens, la solidarité, venus du monde entier, de la presse, partout, des citoyens qui ont manifesté dans de nombreuses capitales, des chefs d’Etat et de gouvernements, tous ces soutiens ne s’y sont pas trompés ; c’est bien l’esprit de la France, sa lumière, son message universel que l’on a voulu abattre. Mais la France est debout. Elle est là, elle est toujours présente. […] Au fond, une seule chose compte, rester fidèle à l’esprit du 11 janvier 2015. Ce moment où la France, après le choc, a dit « non » dans ce mouvement spontané d’union nationale ».La France « en guerre »Un débat sémantique agitait ces derniers jours le landernau médiatico-politique : sommes-nous en guerre contre les djihadistes français ? Certains observateurs craignaient que l’usage d’un tel lexique n’octroie à ces groupuscules une légitimité réservée ordinairement aux seuls Etats. L’argument est en soi contestable – le début du XXIe siècle étant marqué par de nouvelles formes de conflictualité dominées par des organisations de type infra-étatiques (milices, organisations terroristes) – et Manuel Valls a préféré ne pas s’en embarrasser. Oui, la France est en guerre et l’ennemi se trouve aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur des frontières nationales. « Mesdames, Messieurs les députés, à aucun moment nous ne devons baisser la garde. Et je veux dire, avec gravité, […] que non seulement la menace globale est toujours ...
