La course dans le mur

Les Gazaouis eux-mêmes ne s'attendaient pas à un tel bilan. Plus de soixante tués et près de 3 000 blessés en moins de douze heures, cela ne s'était pas produit depuis la confrontation de l'été 2014. Ce qui peut expliquer que la journée de violence du 14 mai n'ait pas été suivie d'une seconde, en tout cas pas à la même intensité, même s'il est trop tôt pour affirmer que le pire est passé. Après les funérailles, le Hamas a encore un calendrier tout prêt : la semaine qui s'achève sur le premier vendredi du mois de Ramadan et la date du 5 juin, journée de la « Naqsa » la défaite de 1967. D'un point de vue froidement opérationnel, les deux camps ont rempli la mission qu'ils s'étaient fixée. Tsahal a enrayé les tentatives de bris de la barrière de sécurité et d'infiltration terroriste. Le Hamas a obtenu les images terrifiantes qu'il avait programmées de femmes et d'enfants courant sans arme vers la frontière israélienne, dans la fumée noire des pneus enflammés et des gerbes blanches des gaz lacrymogènes tirés par les soldats israéliens. Et surtout, il a ses martyrs. Les identités des Palestiniens tués s'affineront dans les jours qui viennent. Le Hamas reconnaît déjà avoir perdu dix de ses miliciens, tandis que Tsahal évalue à  24 le nombre de terroristes, appartenant au Hamas et au Jihad islamique,  recensés parmi les 61 victimes. La tactique de l'organisation islamiste palestinienne a prouvé son efficacité au cours des sept semaines d'émeutes qui ont déjà marqué sa campagne de la « marche du retour ». Envoi en première ligne d'enfants et de femmes, parfois ...

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