La Conférence de Paris, à l’ombre du « monde de demain »

Soixante-quinze délégations, plusieurs dizaines de ministres des affaires étrangères présents et une déclaration finale, symbole du consensus de la communauté internationale sur les conditions d’un règlement du conflit israélo-palestinien : l’événement devait faire date. C’est pourtant vers les absents que les regards étaient tournés dimanche 15 janvier, à Paris, à la Conférence pour la paix au Proche-Orient. Avec ce symposium diplomatique, François Hollande ambitionnait d’« inscrire la question du Proche-Orient à l’agenda international » dominé par la guerre en Syrie et la lutte contre le terrorisme islamiste. « L’initiative que la France a lancée […] c’était d’abord une alerte, car la solution des deux Etats, celle sur laquelle la communauté internationale s’était retrouvée depuis plusieurs années apparaît menacée », a alerté le président français, lors d’une intervention à la mi-journée. L’absence des ministres des affaires étrangères russe, Serguei Lavrov, et britannique, Boris Johnson, reflétait toutefois les limites de l’entreprise française, alors que les principaux protagonistes, israéliens et palestiniens, ne participaient pas à l’événement. « Il y a toujours les sceptiques, ils sont nombreux. Il y a ceux qui ne veulent jamais qu’une initiative soit prise parce qu’ils en préparent une autre », taclait M. Hollande. Une probable allusion au projet de Vladimir Poutine d’organiser, à Moscou, une rencontre trilatérale avec Mahmoud Abbas et Binyamin Netanyahou. « Une conférence futile ». Le premier ministre n’a guère goûté à l’initiative «  coordonnée par les Français et les Palestiniens avec le but d’imposer à Israël des conditions incompatibles avec nos besoins nationaux ». Agacés par le dernier tour de piste diplomatique au Proche-Orient d’un président français en fin de mandat, les responsables israéliens avaient néanmoins quelques raisons de souffler dimanche soir. Pas tant en raison du statut de « partenaire spécial privilégié » de l’Union européenne ou des « incitations politiques et économiques » promis en cas de règlement du conflit, que des conclusions du sommet. Un peu plus tôt dans la journée, le Secrétaire d’Etat américain, John Kerry assurait à M. Neta ...

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