La communauté juive de Turquie, grande et fragile à la fois

« Dis-moi où tu pries, je te dirai comment tu vis ». Prendre le pouls d’une communauté, c’est souvent poser ses quartiers dans ses synagogues pour chercher à en comprendre les forces et les failles, les espoirs et les peurs enfouis. Rapportée à la sécurité qui entoure ses lieux de culte, la communauté juive de Turquie n’est pas au mieux de sa forme. Détecteurs de métaux à l’entrée, dispositif réglementé d’ouverture et de fermeture des portes : les conditions d’accès à la synagogue Beth Israël, à Istanbul, rappellent aux visiteurs que le bâtiment a été frappé, avec la synagogue Neve Shalom, par un attentat meurtrier en 2003 (58 morts). L’une des grandes sociétés turques spécialisées dans les dispositifs sécuritaires, Pronet, appartient d’ailleurs à un Juif. « Tout autant que les délicieuses bourekas au fromage ou aux épinards, la sécurité devient une spécialité juive d’Istanbul » écrit l’anthropologue Yoann Morvan dans une étude publiée en 2011 dans la revue EchoGéo.Les synagogues donc. Il y a un an, presque jour pour jour, au nord-ouest du pays, la Grande synagogue d’Edirne rouvrait ses portes, au terme de cinq années de travaux. 1200 places, 2,5 millions de dollars investis pour la restauration, en partie grâce à un financement des autorités. La renaissance de la plus grande synagogue d ...

Vous devez être connecté(e)(s) pour accéder au contenu du journal

Je me connecte

Supplément du journal

Petites annonces

Votre annonce ici ? Ajouter mon annonce

Publicités

Bouton retour en haut de la page

Vous ne pouvez pas copier le contenu de cette page