La bataille du pluralisme

La plupart des démocraties, dans leur stade de développement actuel, présentent une situation paradoxale : jusqu’à l’absurde, les paroles les plus débridées et les provocations les plus violentes s’y donnent, chaque jour, libre cours ; simultanément, beaucoup de citoyens se plaignent d’un débat atrophié, anémié, dévitalisé ou, ce qui revient au même, factice et « confisqué » ; ils ont le sentiment que les médias dits « mainstream», qu’ils suivent bien sûr, n’en reflètent pas moins que très imparfaitement la diversité des opinions présents dans le corps social ; ils déplorent, souvent, la raréfaction de la controverse sans exclusive qui est, pourtant, l’humus d’une république vivante. Ce sentiment (très) répandu n’est pas une hallucination collective : une partie de nos confrères, que nous n’accablerons pas ici, semblent avoir baissé les bras ; pour des raisons qui tiennent, soit à leur « agenda » interne, soit à celui de leur actionnariat, ces journalistes paraissent avoir renoncé à ...

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