Kora’h ou le dévoiement de la démocratie

Peu après le tragique épisode des explorateurs (cf. Nombres, chapitres 13 et 14), une nouvelle crise va secouer Israël : c’est la révolte de Kora’h. Kora’h va tenter de soulever le peuple contre Moïse et Aaron, mettant en cause la légitimité et l’honnêteté de leur pouvoir. Mais Kora’h est un fin politicien. Mû par des intérêts personnels, il sait habilement masquer sa jalousie à l’égard de Moïse et d’Aaron (1), usant d’une argumentation presqu’inattaquable. En effet, argue-t-il, « c’en est trop de votre part à vous, Moïse et Aaron ! Toute la communauté, oui, tous sont saints, et au milieu d’eux est le Seigneur, pourquoi donc vous érigez-vous en Chefs de l’assemblée du Seigneur ? » (id.16, 3).   « La Torah est essentiellement démocratique » Et Rachi (2) d’expliciter les propos de Kora’h. « Tous sont saints. C’est qu’en effet tous ont entendu au Sinaï les paroles prononcées par Dieu, vous n’êtes pas les seuls à avoir entendu au Sinaï « Je suis l’Eternel ton Dieu ». Alors de quel droit vous dressez-vous au-dessus de nous, nous imposant la loi, vous faisant les interprètes privilégiés et exclusifs de la parole divine ? La Tora est essentiellement démocratique ! » affirme  Kora’h.    «  Une idéologie religieuse qui fixerait des domaines réservés et des frontières entre les hommes quant à leur relation au divin, porterait atteinte à l’essentiel. Une reli ...

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