Kol Nidré, par le Grand Rabbin Gilles Bernheim

En ce jour, D-ieu vous accordera le pardon afin de vous purifier ; de tous vos péchés devant D-ieu vous serez purifiés» (Lév. 16, 30). C’est ce verset qui fonde l’idée du pardon dont Kippour nous gratifie : Kippour nous apporte le pardon pour les péchés commis envers D-ieu, il nous l’apporte aussi pour les fautes commises envers notre prochain, mais à condition que nous nous soyons réconciliés avec lui préalablement, et que nous ayons réparé les torts que nous lui avons faits. Ainsi, l’effort que nous exigeons de nous-mêmes à l’occasion de Kippour est double : d’une part, avec le jeûne et la pénitence nous avons la possibilité de rectifier notre conduite envers D-ieu ; d’autre part, nous demandons pardon à celui que nous avons offensé, et cette réparation des préjudices matériels ou moraux suppose courage et lucidité.Sans ce rétablissement de la balance des droits et des devoirs des hommes, Kippour ne remplirait pas sa mission auprès de nous. La veille de Kippour, pendant qu’il fait encore jour, on récite le Kol nidré -littéralement : «tous les voeux»- à la synagogue, avant la prière du soir. Elevant progressivement la voix, l’officiant le chante trois fois, accompagné par la communauté. Cette prière affirme la volonté d’annuler les voeux que nous allons contracter tout au long de l’année, jusqu’au prochain Kippour. Penchons-nous sur la signification de cette prière afin d’en mesurer la profondeur et la subtilité. Lorsque nous formulons un voeu, nous pouvons nous imposer une privation et, par mégarde, transgresser ce voeu. Afin de ne pas être fautifs, nous le déclarons nul, dès le ...

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