Juifs de France: partir ou rester ? Par Shmuel Trigano

Les milieux les plus conscients du destin juif sont secoués par un dilemme existentiel profond quant à l'avenir et la continuité de la vie juive en France. C'est un phénomène social d'ampleur réelle qui fascine les médias et suscite angoisse, voire panique, pour certains milieux juifs, sermonnage grandiloquent pour l'environnement.  On pense en général à la dimension de la sécurité comme facteur déterminant. Il est très réel, effectivement: si la France entière est sous la menace des islamistes français, les Juifs le sont plus particulièrement et sans aucun prétexte: ni caricaturistes, ni "à cause de Gaza" - ce que nous avions dit depuis 15 ans à l'opinion (qui nous avait accusé de racisme) - mais par pure haine religieuse, dont le retour cyclique dans l'histoire de l'islam est avéré par les historiens dignes de ce nom.Face à cette haine délirante, toutes les armées du monde ne pourront pas protéger des civils paisibles sous peine d'une militarisation étouffante de leur existence. De fait, le dispositif de vigilance armée adopté par le pouvoir s'est vu maintenu. La question est de savoir ce qui se passera quand il cessera. Le caractère endémique de l'antijudaïsme dans le monde musulman ne cessera pas alors - et encore plus avec la prochaine guerre au Moyen Orient. Il se trouvera toujours dans la communauté musulmane française - malgré les efforts qu'elle pourra faire - des milieux activistes dormants pour s'en prendre aux Juifs comme tels. Je crois que les musulmans français ne se sont pas rendu compte de la situation, à voir les réactions de Dalil Boubakeur à la suite des remarques de Roger Cukierman, qui n'a fait qu'énoncer des évidences sociologiques et policières. Et je dirais plus, la convocation des deux représentants par l'Elysée est encore plus inquiétante quant à la capacité de ce gouvernement de régler avec force la situation. Le projet pour l'islam qu'il a rendu public est de ce point de vue pathétique en matière de compréhension de la situation. C'est l'effet "pas d'amalgame" porté à l'extrême! De ce point de vue là, il n'y a pas eu de changement de politique, si ce n'est la militarisation de la politique sécuritaire mais rien quant au fond du problème. D'autres critères que le sécuritaireCependant, le critère sécuritaire ne doit pas être le seul. Il faut laisser ouverte la possibilité que la situation sur ce plan là puisse changer. Le critère de la décision doit se hausser pour les individus au dessus du destin individuel, si tant ...

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