Judith Cohen Solal

Actualité Juive : Pourquoi êtes-vous allés vérifier puis démontrer que la communauté juive n’avait pas succombé aux sirènes de l’extrême-droite ? Judith Cohen-Solal : Durant la campagne pour les présidentielles de 2017, cette « dédiabolisation du Front national » dont on ne cessait de parler m’avait parue assez incroyable. Tout d’un coup, les leaders de ce parti étaient diabolisés et, de fait, des victimes. Ce faisant, ils devenaient des partenaires, voire des frères de cœur et d’armes de la communauté juive. A force de parler de cette dédiabolisation du FN, cela faisait entrer dans l’esprit des gens l’idée que c’était nous, les médias, l’opinion publique, qui abusions et qui diabolisions ce parti. Jonathan Hayoun : Durant cette période aussi, il y a eu un fantasme agité quant à savoir si « les électeurs juifs seraient tentés par le FN ». Nous avons donc voulu mener l’enquêter et aller voir cela de plus près pour dépasser le fantasme sous-entendu. Alors qu’il y a une banalisation générale du Front national, les institutions juives ont su tenir bon, d’autant mieux que la communauté était une des premières cibles à neutraliser, voire à séduire pour ce parti. A.J.: Les résultats électoraux que vous analysez montrent en effet que Marine le Pen a fait des scores bien inférieurs à sa moyenne dans les quartiers à forte population juive…J.C.S. : En effet. Et si l’on a pu entendre des discours provocateurs ...

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